L’interopérabilité pourrait elle passer par Linux ?
jeff | 19 mars 2010 | 10 h 47 minJe lisais encore ce matin un article évoquant la possibilité d’exploiter des applications windows sur un bureau linux (voir ulteo, synstancia etc…)
J’en rage un peu de voir qu’il a fallut attendre le début d’une nouvelle décénie avant que l’on voit des applications crédibles aller dans ce sens… J’en veux un peu à mandriva sur ce coup là parce que dans les specs edu de 2008 ce point été abordé. En effet de nombreux utilisateurs et administrateurs avaient évoqués le fait qu’un bureau linux sans prise en charge des applications windows était voué a rester limité pour ne pas dire confidentiel (au moins dans l’éducation nationale).
2 exemples à cela (1 en autonome sur les postes et un client/serveur):
1- l’application permettant de faire passer le brevet de sécurité routière (obligatoire) fournie par le ministère est exclusivement sous windows (et il y en a d’autres…)
2- La salle multimédia, le labo langue etc… sont vendu par le prestataire sous windows uniquement.
Alors comment faire ?
Les solutions préconisés étaient une intégration native d’un émulateur windows (wine pour les versions free et code weavers pour la power pack puisque il y a un partenariat commercial) pour les postes nomades utilisant des applications autonomes. Une intégration native signifiait que le lancement d’une application ou de son installation devait apparaître dans une fenêtre identique à celle d’une application linux et que les raccourcis ne devaient pas figurer dans un onglet wine mais dans les menus classiques de la distribution.
Deuxième solution (complémentaire) la possibilité de lié un bureau linux à un serveur TSE afin d’executer les applications windows ne passant pas sur un émulateur ou de type client serveur et déporter la fenêtre de manière transparente sur le bureau (ce que fait syntancia ou ulteo).
Dans les 2 cas le but recherché est le même :
1- Faire de linux un système ouvert dans le sens de l’interopérabilité dans son utilisation
2- Limiter le nombre de système propritaire tout en comblant le besoin de l’utilisateur
3- Donner comme vu à l’utilisateur un système linux (graphiquement) avec ces logiciels habituelles quelques ils soient…
Alors tout cela est bien sur discutable dans le principe. Doit on Faire un mélange des genres ?
Forcé de constater que tout les linux confondu ça ne represente même pas le parc de windows vista alors que l’on sait bien se que tout le monde en pense…
Alors M. et Mme (pas oublier Anne) Mandriva, c’est quand que vous jouerez (au moins pour la powerpack) la carte de l’interopérabilité ?
Bonjour,
C’est un débat qui a déjà fait couler beaucoup d’encre, et qui est à rapprocher de celui où l’on s’interroge si le fait de développer des versions d’applications libres pour windows nuit au développement du logiciel libre, ou non (je n’ai pas de réponse )…
Mais ici, je pense que c’est franchement contre-productif. Nous nous trouvons quand même devant un ou des acteurs économiques à l’audience très locale, la stratégie devrait être de leur faire développer des applications multi-plate-formes, plutôt que de faire peser le travail de la compatibilité sur les développeurs de distributions, qui ont déjà assez à faire avec les éléments «collaboratifs», j’entends par-là les logiciels à code ouvert, qu’il faut adapter un minimum pour chaque distribution.
Je pense que dans le cadre de l’éducation, s’il y a une réelle volonté politique et une bonne concertation des acteurs, on doit pouvoir exiger des développeurs que leurs applications ne soient pas imitées à windows, c’est une question de rapport de force.
Il y a aussi un élément qui pourrait faire évoluer les comportements, c’est que les développeurs qui ont cru vivre dans un environnement merveilleux et unifié sous Windows déchantent peu à peu quand ils sont confrontés au fait que leurs logiciels doivent être ré-écrits au gré des évolutions de windows. Je connais le cas de grandes institutions qui sont condamnées à utiliser Explorer6 parce que leurs applications web internes ne fonctionnent plus avec les versions ultérieures… Ça leur apprendra à ne plus croire au père Noël et à se baser sur des spécifications standardisées.
Ajoutons à cela qu’il y a de plus en plus d’applications en ligne, tout se passe donc au niveau de la compatibilité avec le browser.
Donc non, franchement, Wine ou toute émulation semblent de mauvaises pistes. Dirigeons les efforts vers des applications qui en vaillent la peine, plutôt que de s’épuiser à corriger les manquements des mauvais développeurs.
J’ai longtemps pensé comme toi sauf que presque 10 ans après être rentrée dans l’educ nat, j’ai vu une forte progression de linux au niveau serveur mais malgré tous les accords passés (mandriva et red hat entre autre) les postes de travail sont bien sous windows et pas linux
Certains ont changés, notament les écoles primaires avec ENR mais pour Mac. Et quand je demande pourquoi ? La réponse est presque tout le temps « parce qu’on retrouve la majorité des applications windows comme word, internet explorer etc…)
Quand au ministère, soyons honnête il va pas se mettre à dos tous le monde alors qu’il n’a pas la mains sur la très grande majorité de la partie logiciel (hormis le cas évoqué dans mon article et quelques autres). Et oui c’est les collectivités qui finances l’acaht du matériel pédagogique (mairie = école ; département = collège ; région = lycée). Donc faire changé tous ce petit monde n’est pas si simple
D’ou mon interrogation, avec tant de gens à convaincre et les résultats que l’on voit, ne vaut il pas mieux se mettre en position de cheval de troie pour faire changer les choses ???
C’est un peu le débat de l’article écrit par Sckyzo d’ailleurs…
http://blog.sckyzo.com/2010/03/19/et-pourquoi-pas/